ENFERMENT / dé-FERMEMENT

Simon Lambrey

Du 5 au 30 novembre 2019
Mu Gallery, 53 rue Blanche, 75009 Paris, France

L’exposition aborde, sans toutefois chercher à l’illustrer, la question de l’enfermement sous différents angles. Il est question d’oppression, de repli sur soi(s) et d’enfermement psychologique, de contention physique aussi. Il est question d’enfermement relationnel au sein du groupe, quel qu’il soit, ou encore d’enfermement idéologique où des corps sans tête ni bouche sont malgré tout contraints d’agir ou bien forcés au silence. Mais il est également question, sur le plan du processus créatif, d’un enfermement dans une certaine manière de traiter le trait et la lumière – une période comme on dit. La première salle est noire et blanche, brute, sans concession. Puis en même temps que l’on chemine à travers l’espace de la galerie, en même temps que l’on s’enferme, spatialement, de plus en plus profondément, on s’achemine peu à peu vers un dé-fermement, comme une ferme et volontaire intention de se dé-faire, de sortir, de dé-passer, de passer son chemin pour retrouver, à la lisière d’un paysage nouveau, la couleur, la libre altérité… et le monde.


BEING HUMANS

Simon Lambrey

Du 4 mai au 31 juillet 2019
Stone Oven House, via Maestra, 10060 Rorà TO, Italia

Being humans et rien d'autre !


DEDOUBLEMENTS

Sergey Balovin - Claudia Beccato - Françoise Bonthe-Diallo - Laurent Choquel - Pierre Clisson - Sylvie Decugis - Marie-Astrid Fedon -Tristan Felix - Simon Lambrey - Dijana Melvan - Sathy Ngouane - Zaven Paré - Thomas Petit - Jean-Nicolas Reinert - Soizic Sanson - Claire Sistach
Commissariat : Simon Lambrey


Du 4 au 21 mai 2017
Galerie 60AdaDa, 60 rue Gabriel Péri, 93200 Saint-Denis, France

La notion du dédoublement a toujours fasciné, quelle que soit l’époque ou la culture. Et la figure du double renvoie à des questions aussi diverses que centrales dans notre manière de concevoir le soi et l’altérité. C’est la question du double, de l’image spéculaire de soi, qui est traitée dans les innombrables autoportraits peints à travers les siècles. Cette même question sous-tend les croyances populaires concernant les sosies et les débats éthiques autour du clonage. Et c’est encore le trouble de la duplicité qui marque l’esprit de qui se retrouve au contact d’un couple de jumeaux ou de siamois. Sont-ils un seul ou plusieurs ? Quelle frontière, quelle continuité entre ces deux êtres-là ? Le doute parfois s’insinue. Cette sensation de dédoublement fait vaciller notre notion de la personne, de l’individu indivisible. Le thème du double est aussi souvent associé à la « folie ». Un seul corps peut-il être habité par plusieurs personnes ? Qu’est-ce qu’être possédé ? Que nous racontent Dr Jekyll et Mr Hyde ? Quid de l’épidémie de personnalités multiples aux Etats-Unis dans les années 80 ? La mort, question s’il en est, a également sa place dans cette histoire, avec l’idée selon laquelle elle consisterait en un abandon du corps physique par un corps astral, doubles l’un de l’autre selon des théories parapsychologiques. Enfin, le double est cette partie de nous-mêmes que nous projetons mentalement dans le passé de nos souvenirs ou le futur de ce que nous serons, et aujourd’hui, à l’ère technologique, dans divers mondes virtuels, doubles mondes, par le biais d’avatars numériques.
Dans le cadre de l’exposition « DEDOUBLEMENTS », quinze artistes ont été invités à donner leur lecture personnelle de cette problématique à travers des medias très divers : dessins, peintures, sculptures, mais aussi performances, installations acoustico-poétiques et dispositifs d’immersion en réalité virtuelle. DEDOUBLEMENTS, sans souci d’exhaustivité tant le domaine est vaste, propose un point de vue forcément subjectif sur la duplicité et ses avatars, fait de multiples perspectives et cheminements. L’exposition incite au questionnement et donne à vivre des expériences sans chercher à répondre à quoique ce soit. Ou si quelque chose… peut-être essaie-t-elle simplement de dire que cette question du double, pourtant aussi ancienne que l’humanité, n’a jamais été aussi pertinente qu’aujourd’hui.

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SELF, THE OTHER SELF AND OTHERS

Simon Lambrey

Du 9 mars au 19 avril 2017
Paradise Road Gallery, 213 Dharmapala Mawatha, Colombo 7, Sri Lanka

The exhibition tells about otherness and contrasts.
In this serie the drawings refer to the other self, the double, and the alter ego. It is about this shadow of the body, sometimes multiple, which one day envelops us and reassures us, whereas the day after questions deeply about our identities.
It is also about others, the non-self, sometimes so difficult to understand, yet so similar, so precious. My work questions the difficulty as well as the need to interact with others. It draws encounters, tenderness, struggles, individuals banding together into madness, but also into protective and benevolent gatherings.

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PRESENCES

Simon Lambrey
Installation inaugurée le 19 septembre 2015 à Saint-Denis à l'occasion des Journées du Patrimoine en présence du Président de la République François Hollande et de la Ministre de la Culture Fleur Pellerin

Du 14 juin au 31 octobre 2016
La fabrique de la ville, 4 rue du cygne, 93200 Saint-Denis, France
ENTREE LIBRE du mardi au vendredi de 13H30 à 16H30

Magicienne, la fabrique de la ville nous donne à voir en un seul et même lieu divers temps de l’histoire. Des durées totalement disjointes coexistent ici en un espace unique. Du haut Moyen-Âge à l’ère industrielle, de lavoirs en charpentes, de fragments de poteries en copeaux d’ossements, plus de mille années sédimentent et s’enchevêtrent dans la terre et le bâti. Et ces années, ces mille années, d'innombrables individus les ont traversées ici même.
S’il est commun de penser qu’à chaque instant, tous les espaces coexistent, la fabrique de la ville, et l’archéologie en général, rappelle qu’en chaque lieu, tous les âges se souviennent. En mille années, d’innombrables individus ont foulé ces mêmes sols et tous, d’une certaine manière, restent présents ici et maintenant par les histoires que l’on en fait.
L’installation Présences de Simon Lambrey évoque cette co-présence, indépendamment du temps, de toutes les personnes qui participent ou ont participé à la cité : présence/absence des disparus dont les traces sont peu à peu exhumées ; présence de ceux-là qui exhument, fouilleurs et archéologues ; présence de ceux qui construisent, charpentiers, maçons, architectes… ; présence aussi du construit lorsqu’il veut bien montrer ses mains ; présence enfin de vous là-même qui déambulez dans le ventre des villes.

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HERE COMES EURO

Simon Lambrey, Lamyne M., Eva-Maria Lopez et Yao Metsoko
avec la participation de Sathy Ngouane


Du 11 juin au 2 juillet 2016
HCE GALERIE, 7 rue Gibault,
93200 Saint Denis, France

L’Euro 2016 se répand dans la ville de Saint-Denis et s’invite à la galerie HCE avec son tumulte de couleurs sur le fond vert du gazon, ses corps en mouvement lancés sur les erratiques trajectoires du ballon, les rencontres et les collisions des hommes et de leurs histoires, les attentes et les drames qui se diffusent sur des écrans dans toutes les maisons…
Dans sa série « foot toi-même » Yao Metsoko traduit « une énergie qui traverse les choses, les êtres et les esprits », visible dans « la tension du corps, sa puissance et son exaltation dans l’espace, le tout porté par l’esprit en articulation avec la beauté du geste prise sur le vif par les photographes.
Entres ses sculptures et ses dessins, Simon Lambrey pointe le « chevêtre » : « La rencontre physique des corps, l'entrechoquement des choses, la collision des êtres, et des vies qu'ils emmènent avec eux, sont source parfois de collusion, de nouvelles accointances, de longues complicités… ou de distanciations »
Enfin, Eva lopez cerne dans ses photographies les effets de la retransmission des matchs sur les écrans : « Cette lumière verte est un reflet lumineux de la pelouse verte du stade, comme si le stade s’étendait à l'infini à travers les câbles et fibre optiques pour se perdre enfin dans la nuit des villes. »


AINSI VIBRENT LES CORPS

Simon Lambrey

Du 7 mars au 2 avril 2016
Café-Galerie CHEZ NOUS, 34 rue du Révérend Père Christian Gilbert, 92600 Asnières-sur-Seine, France

Des corps partout s’inscrivent en images. Sur nos écrans d’ordinateur. Dans les rues, affichés grand format. Dans les journaux, supports de l’actualité. Dans le flot des photos à l’ère du numérique. Procession infinie de corps d’anonymes lointains, en deux dimensions. Profusion de visages perdus peu à peu dans un flux de plus en plus mondialisé. Les corps s’imposent sans cesse à nos regards, mais, progressivement, se déréalisent. Ce sont les corps des autres, d’inconnus, dans d’autres villes, dans d’autres vies, qui n’ont finalement pas plus d’épaisseur qu’une feuille de papier. Mais comment vibrent-ils, ces corps-là que nous ignorons par habitude ? De quelle lumière irisent-ils l’air ? De quelle couleur sont-ils ?
En extrayant, par le dessin, certains de ces corps de leur condition photographique, en les isolant de tout environnement, resurgit l’évidence que tous vibrent d’une même et unique façon. En les dépouillant de l’existence qui leur colle à la peau, quelle qu’elle soit, en réduisant leur anatomie à de simples variations du trait, ces corps retrouvent une réalité. Il nous devient possible d’y projeter le visage et l’histoire de notre souhait, nous pouvons de nouveau nous y identifier. Ils s’humanisent et redeviennent individus.
Ainsi donc vibrent les corps : à l’unisson, d’un seul et même rouge, chez nous ou ailleurs.


RE-N'êTRE

Simon Lambrey

Du 23 au 25 mai 2015
Serre Pédagogique du Grand Parc, 41 rue Albert Dhalenne 93400 Saint-Ouen

N’être que ferraille et béton et devenir corps, créature. N’être que la branche morte d’un arbre et devenir l’oiseau qui se posait dessus. N’être que quelque déchet en marge d’un chantier urbain et devenir la chevelure/la tête d’un géant. N’être que… et renaître sous une autre forme, ouvrir une autre histoire.
Toutes les œuvres présentées dans le cadre de l’exposition Re-n’être sont faites de ces choses abandonnées, devenues a priori inutiles, mais qui une fois assemblées, deviennent une chose nouvelle. Ainsi, l’homme-phasme et l’opacité d’un corps sont deux sculptures exclusivement constituées de matériaux récupérés sur le chantier de démolition rue Albert Dhalenne, à Saint-Ouen, futur emplacement de la nouvelle station de la ligne 14 du métro parisien. L’épuisement d’un géant associe des branches mortes d’un vieux saule de Saint-Denis et du métal glané en marge du chantier des docks, ici-même, à Saint-Ouen. Le crabe urbain rassemble des barres de fer du chantier de la ligne 14, le cerclage d’un tonneau ramené de Corrèze et un bout de ventilateur ramassé à Mayotte. Le groupe de poussins n’est qu’assemblage d’objets de brocante. Pholque est fait d’un vieux cep de vigne, de métal et d’une paire de mains de mannequins orphelines. Finalement, seule l’installation Créatures nichant contient des éléments n’ayant pas un passé de rebut, des éléments neufs : les deux œufs de pierre, taillés pour l’occasion. Mais ainsi va la nature, cycliquement : n’être que… un presque rien perdu dans l’immensité du monde ; et renaître inexorablement.

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CHRONIQUE DES GENS HUMAINS

Simon Lambrey

Du 5 au 15 mars 2015
Soixante AdaDa, 60 rue Gabriel Péri 93200 Saint-Denis, France

Pendant des siècles, les hommes ont vécu dans des cités – cité, au sens premier du terme. Celles-ci consistaient en des lieux bien circonscrits dont l’intérêt principal était d’assurer la coprésence : coprésence des activités, des ressources, des services, la coprésence des hommes en somme, qui rendait plus solides les liens sociaux. Aujourd’hui, bien souvent il n’y a plus un centre, mais des continuités le long desquelles les gens humains circulent. Et chacun de hâter le pas et de croiser l’autre sans le voir, sans échanger ni regard ni parole.
Dans le cadre de l’exposition Chroniques des gens humains, les sculptures de Simon Lambrey restent elles aussi silencieuses, mais elles s’imposent dans l’espace du Soixante AdaDa par le sentiment d’étrange humanité qui émane d’elles. En étant-là tout simplement, en travers du chemin du visiteur, elles imposent leur présence, elles donnent à voir leurs différences, elles sont l’altérité : l'autre en ce qu'il vient d'ailleurs, l'autre en tant que subjectivité du regard sur le monde, l'autre encore, en ce qu'il est aussi notre double, notre alter ego.
« En sculpture, l’œuvre partage avec celle/celui qui la regarde, le même espace. Lorsque cette œuvre évoque l’autre, la sculpture acquiert donc une capacité toute particulière de mise en présence d’autrui dans l’espace physique commun ; elle dispose ainsi d’un très fort potentiel de coprésence et devient art de la rencontre. Je souhaite que l’autre-sculpté donne à réfléchir sur nos comportements sociaux, et si possible, incite à repenser le principe de coprésence dont est issu, après plusieurs générations de cités et de villes, notre urbanité : être ensemble présents les uns aux autres dans l’espace public. »